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Exposés Art Nouveau
24 mars 2008

Sagrada Familia

SAGRADA FAMILIA

 

- Edifice très particulier : toujours en contruction ; sujet de polémiques.

- Nous ne nous attarderons pas sur la transition qu’entraîne

la Sagrada

Familia dans la vie de Gaudi (du dandy à l’homme de Foi) c’est un point important qui peut servir à comprendre certains aspects de la construction de l’édifice, mais bon des livres s’y sont consacrés. C’est certain qu’un architecte qui construit un bâtiment aussi important qu’une cathédrale doit être habité d’une foi sincère.

 

HISTORIQUE

1. étude de la construction des édifices antérieurs : rien -Quartier neuf :

  •  « dans un faubourg en pleine      campagne encore » poète Joan Maragall en 1905
  • 1888 Exposition      universelle à Barcelone, élan général depuis milieu du XIXème d’identité      catalane qui va se traduire dans un premier temps par un développement      urbain, celui-ci procurant de nouveaux espaces d’expression pour les      architectes de

    La Escola

    d’Arquitectura de      Barcelona.

 

2. Contexte historique

  • République depuis le      11 février 1873
  • Mais tension      indépendantiste régionale => existe un Gouvernement de Catalogne
  • Un nouveau      quartier : l’Eixample. Agrandissement de la ville : murailles      abattues car
    • Progrès industriels
    • Forte immigration
    • 1859 – projet de       Idelfons Cerdà ; quartier conçu au cordeau.

 

  • Forte religiosité en      Europe : pèlerinage à Notre-Dame de Montserrat à Barcelone
  • initiative privée du      libraire et éditeur Josep Maria Bocabella i Verdraguer qui a fondé      l’Association spirituelle Saint-Joseph – Asociacion Espiritual de Devotos      de San José –
    • à la suite de       l’épidémie de choléra de l’été 1865 + typhus en 1870, épidémies vues       comme sanction divine, avertissement.
    • contre les       mouvements ouvriers anticléricaux
    • association inquiète       de l’impiété de la société industrielle naissante
    • pour contribuer à       restauration de l’autorité du pape : 1871, Rome est assiégé par les       troupes piémontaises de Victor Emmanuel ; l’Église, le Pape, les       états papaux et l’autorité du pape paraissent en danger.
  • idée de dédier un      temple expiatoire à la Sainte Famille –après un pèlerinage à Rome      notamment de membres de l’association – Même idée que basilique du Sacré      Cœur (après Commune 1871 - date ?)
  • pourquoi la Sainte      Famille ? Développement de ce culte, notamment le culte de saint      Joseph : le chef de famille à la vertu exemplaire. Dans l’iconographie,      en particulier celle de la fuite en Egypte : valorisation de Joseph      qui est montré portant l’enfant Jésus, non plus sur le côté pensif.      1870 : Joseph déclaré patron universel de l’Église.
  • 1881 – fonds réunis      => terrain acheté à la périphérie de l’Eixample. Plusieurs parcelles      qui forment un ensemble de 12 800 m2
  • Conçue comme église      « des pauvres » : doit être financée par dons des anonymes.
  • Projet demandé à      architecte diocésain Paula del Villar : dresse plan église      néo-gothique.
  • 1882 – 1ère      pierre posée le jour de la saint-Joseph
  • quelques mois +      tard : crypte excavée, piliers montés mais désaccord avec Martorell      (prix des matériaux) => démission de Villar

 

L’arrivée de Gaudi sur le chantier.

  • Formation :
    • Fils d'un chaudronnier de cuivre, Antonio Gaudi est né à Reus en       Espagne, en 1852.
    • Il rentre à 16 ans, à l'école d'architecture de Barcelone l’Escola       de Barcelona refondue depuis 1875 , ville principale de Catalogne. Cette       école est fortement influencée par la publication en 1872 à Paris des Entretiens sur l’architecture de       Viollet-le-Duc. En architecture barcelonaise on va voir apparaître un       syncrétisme des formes gothiques et mudéjar
    • Travaillera chez architectes pour payer ses études et fréquente les       classes d’esthétique et de philosophie à la fac de lettres.
    • Se distingue par la pratique de maquettes et de modèles, outre le       dessin
    • Ecole a entré nouvelles collections de photographies =>       découverte d’un goût pour l’Inde, la Perse ; architecture extrême       orientale : hautes toitures, pentes raides, dragons...
  • Gaudi obtient son diplôme en 1878 où il centre son activité sur      cette ville.
  • Autres réalisation avant la Sagrada Familia :
    • 82-85 collabore avec Martorell à  église néo-gothique à la       Viollet-le-duc ;
    • Intérêt pour édifices religieux, outre réalisation pour la ville       (architecture civile)

 

  • lié à Martorell, donc, qui est membre de l’association      Josefina : c’est lui qui proposera Gaudi, qui a donc collaboré avec      lui sur d’autres projets et a signé une pétition pour défendre le projet      de Martorell pour la nouvelle façade de la cathédrale de Barcelone.
  • S’installe sur le chantier en 1914.
  • Ne cesse de travailler sur cette œuvre et de changer ou améliorer      son projet.

 

 

3. la construction de l’édifice càd les différentes campagnes de construction.

  • 1882 – début de la      construction
  • 1882-83 – Gaudi prend      en main le projet à la demande de l’assesseur du projet, Martorell
  • 1914 – Gaudi vit sur      le chantier[1]
  • dès 1915, fonds      manquent ; seulement dons

ð ralentissement des travaux

 

  • 1917 - 1ère      publication du plan en avril
  • 1926 - mort de      Gaudi : ne sont bâties que façade, sans les 3 tours ; crypte et      abside élevées
  • travaux poursuivis      par collaborateur de Gaudi : Domenèch Sugranyes
  • Années 1920, après      mort de Gaudi : clochers des apôtres

 

  • 1929 – plan définitif      établi à partir ultimes esquisses de Gaudi et de la grande maquette      exécutée sous sa direction.
  • 1930 – soulèvement      politique + guerre civile 36 : maquettes brûlées et atelier incendié
  • années 40 et 50      difficiles

ð travaux s’arrêtent

  • 1954 – on commence      Façade de la Passion, à l’ouest, celle par laquelle on doit entrer. Fidèle      à esprit mais de facture différente.
    • 1987 – sculpteur       Josep Maria Subirachs crée dernières scènes de la vie du Christ :       lecture de G à D, en S et en montant, de la dernière Cène au tombeau

 

  • 1965 – polémique et      pétition d’intellectuels qui jugent projet non-conforme aux besoins      modernes de la religion. Demandent arrêt de la construction. Mais ce      courant ne l’emporte pas.
  • travaux continuent,      notamment financés par touristes…

(donc pas de point 4 –cf CM1 – puisque construction inachevée)

 

DESCRIPTION

1. Situation de l’édifice :

 

  • quartier nouveau de      l’Eixample, en construction
  • environs déserts      quand construction commence en 1880 sur parcelle de 12 800 m2
  • partie ouest un peu      construite : on demande à Gaudi de commencer par façade de ce côté      pour que cela se voit ; mais c’est façade de la Passion et Gaudi ne      veut pas heurter. Commence donc par façade de la Nativité à l’est.
  • large avenue Gaudi      mène à un autre exemple de modernisme : l’hospital de la Santa Creu i      sant Pau, dessiné par Domenech i Montaner. C) entre 1902 et 1930. Pour les      humbles.
  • 1905 – Gaudi propose      aménagement des voies ; projet retenu mais pas réalisé.
  • Depuis construction      autour mais espace laissé libre : occupe une parcelle bien délimitée.

 

2. Composition de l’ensemble

  • Une cathédrale néo      gothique
  • Avec un cloître      processionnel extérieur
  • Ecoles :      notamment pour enfants des ouvriers
  • Ateliers
  • Entrepôts matériaux

 

3. Matériaux

a. matériaux de gros oeuvre

  • pierre de Galice      (Nord ouest Espagne) ; variantes de teintes sombres
  • pierre de      Montjuïc : mont au sud de Barcelone
  • granit, grès, basalte
  • Pour certains pans de      mur alternance de petites et grandes assises de pierre à bossage,
  • pierres différentes      pour colonnes : pierres et diamètres des colonnes en fonction de la      charge.
  • Utilisation de      briques pour les pinacles des tours des clochers
  • Fer et acier      apparents dans la charpente
  • Béton armé ??      Gaudi en refuse l’emploi habituellement mais très employé      aujourd’hui ; Gaudi en aurait accepté l’usage à la fin de sa vie (tour      Barnabé)
  • Métal pour protégé      base de colonnes sur façade de la Nativité

b. matériaux de second œuvre

  • pierre des sculptures
  • vitraux
  • céramique et mosaïque      vénitienne (qui coûte cher mais belle luminosité)- Gaudi ne voulait pas      laisser la pierre nue, la monochromie était contre nature selon ses dires      donc recherche d’une polychromie parfaite
  • mobilier : pour      Sagrada ou autres églises ?
    • pour Sagrada,       crypte : luminaires
    • armoire en fer forgé       et bois
    • chandelier de fer       forgé
    • bois : banc,       chaire

 

 

4. problèmes de structure

Volonté de faire entrer le + de lumière (principe gothique par excellence) Il va expérimenter cette notion dans les constructions qu’il a entrepris précédemment et l’aboutissement serait les voûtes utilisées dans la Sagrada.

Mais de supprimer lourdeur des contreforts

+ souci des qualités acoustiques.

+ le + d’espace possible puisque grande capacité d’accueil pour une capacité de 13 000 personnes

 

  • Conçue comme      cathédrale néo-gothique, vaisseau à 5 nefs en forme de croix latine.
  • Crypte de Villar      conservée mais se trouve sous nef, non sous chevet ; orientation      inverse de celle du chevet.
  • Projet de Gaudi      alors :

 

 Eglise en croix latine à 5 nefs

    • 95 m de long
    • 60 m de large
    • nef principale de 15       m de large
    • transept de 30 m
    • abside à 7 chapelles       rayonnantes ; déambulatoire
    • 2 corps d’escaliers       qui mènent à la crypte un de chaque côté de l'abside. Ces escaliers doivent se prolonger       plus haut au fur et à mesure que le temple se lève pour permettre la       communication entre les différents niveaux des tribunes et des choeurs et       arriver jusqu'aux toits. On a récemment installé un ascenseur pour en       faciliter l'accès.
    • Sacristies prévues       de part et d’autre.
    • Aux autres       angles : chapelles, baptistère.
    • La Chapelle de l'Assomption:
            
      Gaudí s'est inspiré pour la conception de       cette chapelle, qui n'est pas encore commencée, en celle que le sculpteur       Bonifàs de Valls a réalisé pour la cathédrale de Gérone.
            Située entre deux sections du cloître dans l'aile nord-ouest, elle aura       une base carrée. Derrière deux escaliers à colimaçon seront construits.       Comme la chapelle brisera la continuité du cloître, une petite entrée       assurera la connexion. Il aura deux entrées directes de la rue.
            Une voûte hyperboloïde couvrira la chapelle. À huit mètres de hauteur, on       disposera une galerie circulaire.
            La chapelle sera terminée par un ciborium de 30 mètres de hauteur achevé       par une couronne impériale.
  • escaliers en      spirale : mouvement obsessionnel autour du vide ;      dématérialisation (thématique de l’absence) ; cloches cylindriques.

 

Cloître processionnel extérieur : créer un espace sacré clos dont le temple est le centre immobile ; séparation par rapport à la ville ; lieu de déambulation et méditation pour faire son chapelet ; passe pour les porches. Les cloîtres sont au même niveau que le temple et traversent les trois porches, étant articulés avec les constructions qu'ils traversent, comme la Chapelle de l'Assomption qui les interrompt pour recommencer son cours symétriquement de l'autre côté comme il est aussi le cas aux Sacristies, Baptistère et Chapelle du Sacrement.

 

Elévation intérieure

  • arcs du premier      niveau
  • et …
  • tribunes couvrent      bas-côtés et ceinturent l’édifice pour mieux l’ancrer au sol par leur      masse
  • Gaudi prévoit      triforium pour des choristes
  • tribune à gradins au long de l'abside,      pour loger le choeur en entourant le presbyterium.     
         Les nefs latérales sont aussi parcourues en toute sa longueur et à une      hauteur de trois mètres au-dessus du sol, par des choeurs à gradins qui      ont une capacité pour plus de mille chanteurs.
        
        

 

On n’a plus du tout le système de dispersion des poussées des cathédrales gothiques.

  • A intégré leçons de      Viollet-le-duc, respecte projet néo-gothique mais veut retrouver dynamisme      du gothique par techniques et formes jamais vues et utilisées.
  • D’où abandon      spectaculaire des contreforts et arcs-boutants qui normalement, par leurs      poussées, empêchent nef de s’ouvrir et de s’écrouler.

 

Système innovant de voûtes et de piliers :

Parce que cet héritage correspond à ses préoccupations, surtout à celle d'améliorer les structures gothiques, en même temps qu'il excite sa curiosité d'architecte, il lui pose un certain nombre de problèmes, en particulier celui de la voûte d'une grande nef. Traditionnellement, les poussées d'une telle voûte dont la résultante est oblique étaient reprises par des arcs-boutants que Gaudí entreprend d'éliminer car d’un point de vue esthétique ils viennent empâter la construction. La multitude des test de Gaudi furent longs et fastidieux, pourtant ils étaient fiables, puisque après calcul on pouvait mettre en œuvre l’élévation Les trois principes architecturaux normalement séparés se rejoignent : mécanique, géométrie et structure.

  • Travaille avec      « polifunicular » : maquette stéréostatique - système      cordes + sacs de plomb qui sont calculés proportionnellement à la charge
  • découverte de Gaudi      dans la combinaison d’arc elliptiques et de piliers obliques pour soutenir      l’énorme pression de la voûte. Se sert de son observation de la nature et      s’inspire de l’arbre d’eucalyptus.

Les Colonnes: inclinées, elles tiennent seules quand prennent la charge.

  • Vu du haut vers le bas - depuis la toiture jusqu'aux colonnes qui      s'appuient sur le sol du temple -, nous verrons que la succession de la      transmission des poids est faite par un système de colonnes intérieures      inclinées, qui plus bas supportent le poids des voûtes du temple et      s'unissent de deux en deux en haut de la nef centrale.
  • Plus bas, une colonne inclinée reprend le poids des hautes baies      vitrées et l'effort de sustentation de quatre colonnes d'appui de la nef      centrale qui en arrivant à terre s'unissent en une seule solide colonne.      Ceci produit à l'observateur un effet de forêt d'une beauté      architectonique exceptionnelle.
  • Les colonnes sont légèrement inclinées vers l'intérieur dans le nef      centrale. Les colonnes de division des nefs latérales, c'est-à-dire,      celles qui supportent à un premier niveau le choeur sont aussi inclinées      mais en sens contraire.
  • Les colonnes des nefs sont striées et sont légèrement coniques. Les      chapiteaux à partir desquels les colonnes se bifurquent, ont une forme      ellipsoïde et seront décorés avec des symboles( ?)
  • murs extérieurs      voient leur poids portés par colonnes intérieures – cf. colonnes
  • Voûtes perforées au      niveau des clefs de voûte

Les voûtes des nefs sont formées par des coupoles hyperboliques légères préfabriquées et modulaires qui simplifient extraordinairement la construction, en plus de permettre des combinaisons décoratives remarquables, en soulignant l'effet de forêt auquel nous nous référions plus haut en parlant des colonnes.
La variété que permettent les systèmes d'hyperboloïdes concaves et convexes font un effet de surface étoilée qui permet d'intercaler des points dispers de lumière.
 

5. les élévations extérieures

1) les niveaux

  • murs sont complètement perforées par des rosaces, des ogives, des      baies vitrées et d'autres ouvertures ce qui en allègent extraordinairement      le poids.
         Ici aussi les hyperboloïdes sont la forme la plus utilisée et permettent à      Gaudí d'adopter les meilleures solutions non seulement techniques, mais      aussi esthétiques.
         Le soubassement des murs a une hauteur de quatre mètres sur lesquels      commence la première série de baies vitrées avec une hauteur de vingt      mètres. Au-dessus de ceux-ci, une seconde série de baies vitrées avec une      hauteur de dix mètres se lèvent jusqu'aux voûtes de la nef centrale. Les      frontons de ces baies vitrées sont couronnés par des symboles      eucharistiques.


Aux deux extrémités, les escaliers qui montent des la crypte et qui continuent à monter aux niveaux supérieurs, ont quatre séries de vitraux superposés et un triforium en haut achevé par des épis. Ici aussi les gargouilles à décoration d'escargots marins et terrestres sont un élément décoratif très naturaliste.

 

2) les façades chaque façade : une étape de la vie du Christ : Nativité à l’est, Passion à ouest, Gloire du Christ au sud

 

Façade de

la Passion

: porche à 6 colonnes ; 4 clochers surmontent la façade.

Façade de la Gloire ; projet : porche de 21 colonnes surmonté de voûtes hyperboloïdes formant la base des clochers.

    • traitement façade de       la Nativité :
    • Lignes plus rudes       pour façade de la Passion ; moins de polychromie et de jeu de       lumière
    • Des       sculptures : préparées avec modèles qui ont été plâtrés, squelettes       même !  

Et la façade de la nativité : la seule achevée par Gaudi. Façade de la Nativité : pas de taille lisse : volonté naturaliste + jeu de lumière qui peut accrocher différemment la pierre. La base de colonne en forme de tortue doit prouver la légèreté des colonnes et des structures de Gaudi qui n’écrasent pas l’animal

3) les portails de la façade de la Nativité

      • portail de l’Amour avec représentation de

        la Nativité

         = côté soleil levant
      • portail de l’Espérance
      • le portail de la charité
      • Portail de

        la Foi

        avec les scènes        correspondantes de

        la Bible

        comme la        Révélation. couleur dominante devait être le jaune et les tons        ocre.Jésus d’environ 12 ans prêche au temple, à gauche la visite de Mary        à Elisabeth et de l’autre Saint Joseph et la vierge présentant l’enfant        aux Docteurs

 

 

 Gaudi reprend l’idée de la cathédrale-catéchisme, construite comme un livre de Dieu ouvert aux fidèles par conséquent utilisation systématique du symbole dans la décoration et l’architecture.

 Pour lui l’Eglise est le corps mystique du Christ 

 

    • 1 tour-lanterne de

      170        m

      de haut, avec représentation du Sauveur
    • 17 autres tours de       100 m de haut
    • 12 tours – 4 par       façade – doivent être dominées par les apôtres (8 achevées)
    • 5 autres : les       évangélistes + Vierge Marie

 

  • Les flèches :      détachées structurellement ; profil parabolique ; stabilité et      dynamisme
  • Doivent ressortir six      tours : le plus important et haut, le central consacré à Jésus, de cent      soixante-dix mètres de hauteur et terminé par une croix de quatre branches      de 15 mètres, typique de Gaudí, qui sera recouverte avec des faïences      vénitiennes émaillées qui la feront briller au soleil; le soir un puissant      foyer de lumière sortira de chaque bras.
         Le deuxième en importance à cent quarante mètres de hauteur et situé      derrière du précédent, sur l'abside, sera consacré à la Vierge Marie et      sera terminé par une étoile.
         Finalement les quatre situées autour du principal, seront consacrées aux      quatre évangélistes Luc, Marc, Jean et Mathieu, auront d'une hauteur      de 130 mètres et seront unis au central par une série de ponts. Ils seront      terminés par des figures d'anges.
         Les ciboriums auront une base de huit côtés et ils seront construits avec      de la brique.
         Les mots Amen et l'Alléluia confectionnés avec des éléments céramiques      parcourront du haut au bas les ciboriums.

+ Gaudi avait dans l’idée de placer des projecteurs sur les douze clochers qui viendraient éclairer le clocher central représentant le Christ, de ce même clocher principal devait partir une lumière inondant la ville, l’humanité, et exprimer clairement les paroles du Christ : « Je suis la lumière »……

 

  • Clochers d’abord      carrés mais trop traditionnels ? Problème esthétique surtout ?
    • les pointes sont       trop aiguës par rapport au portail. Gaudi les rend circulaires ;       distance donc par rapport au gothique historique. Cela vaut pour ceux       conçus et réalisés du vivant de Gaudi, donc de la façade de la Nativité.       On voit transformation car il reste une base carrée.
    • Rotation d’arcs       elliptiques
    • Ascension freinée       par un couronnement arrondi et des chapiteaux : évocation d’une       mitre (apôtres devenus évêques) + forme de crosse épiscopale de       l’ensemble. rotation d’arcs elliptiques : structure de la façade s’étire       en hauteur. Même impression que       dans les cathédrales gothiques avec clochers qui poussent vers le haut la       construction mais ces flèches paraissent adoucies par des éléments       circulaires et freinées par un couronnement arrondi.
    • Abats-sons intégrés       à la maçonnerie = petites baies carrées qui diffusent une lumière       forcément atténuée.

 

  • sculpture      naturaliste :
    • escargots :       devaient descendre des contreforts de l’abside ; la paresse = le       vice fuit devant la croix en haut du temple
    • tortues :       symbole oriental ; sphère du cosmos : la chaos organisé en 4       points cardinaux (les 4 pattes)
    • tour (1 ou       plusieurs ?) qui repose sur tortue = référence à la représentation       de Jérusalem au Moyen âge : une tour sur une tortue.

Gaudi supervise voir prend en main à la fois distribution architecturale, la taille (grandeur) et l’expression des sculptures. Difficile de dire si ce sont des sculptures architectoniques ou une architecture sculptée car la structure et la décoration sont unies au service d’un symbolisme religieux.

6. Couverture

Les toitures:

  • Celles qui correspondent à la nef centrale qui sont les plus      hautes, sont composées d'une série de pyramides - une par voûte - reliées      entre elles et avec les frontons des grandes baies vitrées avec de grands      paraboloïdes. Elles sont terminées par des réverbères avec des références      à la Sagrada Família.
  • Entre le toit et les voûtes, il reste un espace de quelque

    25 mètres

    divisé en quatre étages reliés entre eux par un petit escalier à      colimaçon.
  • L'illumination, réellement spectaculaire, se fait à travers de      lucarnes situées aux les pyramides mentionnées et aux espaces entre les      baies vitrées et les frontons.
  • Les toitures des nefs latérales sont presque plates, pour permettre      des baies vitrées plus grandes aux murs supérieurs de la nef centrale et      permettre ainsi meilleure illumination.
         De petits escaliers intérieurs et des marches extérieures assurent      l'accessibilité de ces espaces.
  • Pour les sacristies : coupole à 12 faces
          

 

 

 

 

NOTE DE SYNTHESE

1. Place de l’édifice dans la carrière de l’architecte

- œuvre d’une vie

Leçon de Viollet le Duc : la construction possède en outre un caractère dynamique, avec le souci constamment exprimé de ne pas séparer l'objet architectural du processus qui lui donne naissance.

 

- des idées déjà appliquées ailleurs et réinvesties ici

- preuve de l’évolution d’une réflexion (le projet n’a cessé de bouger)

- liens entre fonction formes, structure, espace et esthétique + dimension symbolique.

- décor, couleurs, lumières : création d’un espace magique

- lien avec la nature

 

2. Place de l’édifice dans l’histoire de l’architecture

* œuvre très particulière puisque

- relecture très personnelle du gothique par Gaudi

- inachèvement

- œuvre devenue symbolique d’une ville

 

Foyer de grands architectes : Lluis Domenech i Montaner (1849-1923, prof à ‘EAB en 1875), Puig y Cadafalch (1867-1957), Jujol i Gilbert (1879-1949)

 

Edifice qui signe la fin du néo-gothique, même si Gaudi s’est toujours revendiqué d’un fort attachement à la nature, on va de plus en plus préférer les formes art Nouveau et influence de Bruxelles (Horta) qui va inonder l’Europe avec ses formes innovantes.

Il faut « traiter la construction d'une manière naturaliste, c'est-à-dire la concevoir de manière qu'elle soit l'expression des forces qui agissent en elle ». La forme vient de la structure qui est pensée par analogie aux structures naturelles, et non du traitement que l'artiste de l'Art nouveau fait subir au nénuphar ou au cou du cygne.

Apolline, Jean-Séb, Sylvie

 

 




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