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Exposés Art Nouveau
29 avril 2009

Banque Renauld

Introduction

            L’art nouveau, héritier du néo-gothique, se veut un art de vérité et un art d’ornement. Cet art prône l’imitation de la nature dans la richesse de son renouvellement. L’ornement Art nouveau a pour fonction majeure l’illustration de la structure mais est toujours l’héritier du rationalisme architectural de Viollet-le-Duc. L’Art nouveau consacre la réunification de la forme et du décor.

            A Nancy, dans la 2e moitié du XIXe, la population s’accroît rapidement avec l’arrivée de gens venant de l’Alsace-Moselle suite à l’annexion à l’Allemagne. Ce qui provoque un important rythme de construction. Le 1er immeuble « art nouveau » de la ville a été construit par Eugène Vallin dont la référence historique est effacée et la façade s’éloigne des principes académiques. A partir 1900, les architectes emploient des matériaux nouveaux qui sont des prétextes à l’interprétation décorative (par exemple : emploi de matériaux « pittoresque ». La plante est le thème privilégié, toujours en liaison avec la construction.

La Banque Renauld se situe au 9 rue Chanzy et 58 rue St Jean, près de la place Saint Jean (actuelle place Maginot) qui connaît des transformations en son pourtour et lieu de passage important du fait de la proximité de la gare et du centre de la ville. La banque s’élève puissante et magnifique. La banque Renauld est un véritable heurtoir de pierre et de granite à l’entrée de Ville, un peu disparate avec  sa haute tourelle d’angle. Un peut plus haut, dans l’immeuble Lang, s’installe la Société Nancéienne. La Banque Renauld et la Société Nancéienne déménagent vers la place Saint Jean, pendant que la maison Philippe Houot se termine près du Temple Protestant, dans un angle aigu en arrière de l’hôtel de Strasbourg

             

            

Historique du bâtiment:

Charles Renauld, originaire de Rambervillers, devient vers 1881 co-propriétaire d’une banque fondée a la veille de la guerre de 1870. Après être devenu le principal actionnaire, il étend l’entreprise foncière de son établissement situé 21 rue St Dizier, en occupant le RDC de l’immeuble voisin. Ces nouvelles installations s’avèrent inadaptées aux exigences d’une banque moderne. En juillet 1907 il annonce à ses actionnaires l’abandon de ses vieux locaux pour un immeuble neuf.

              Depuis le rachat par la banque Nationale de Paris en 1985, les façades sur rues n’ont pas été modifiées et sont l’objet de soins attentifs. Seules les grilles qui clôturaient le porche de la tour ont été modifiées et ont été détruites. La BNP clôt les nombreuses constructions qui depuis 1887 ont crée un grand changement sur l’ancienne place Saint-Jean.

L’évolution des services banquiers a provoqué des changements important dans la distribution et la décoration intérieure. Toutefois, le « grand hall » a conservé son volume primitif et l’ensemble de ses ferronneries d’une exceptionnelle qualité, malgré la disparition de la verrière de Gruber et des luminaires de Majorelle (dans le style art nouveau, aujourd’hui remplacés par des lampes design mettant en valeur les éléments sculptés).

Cependant depuis 1909, cette banque engage un vif débat. On admet mal ce « véritable heurtoir de pierre et de granit », déconcertant par son « style de Nuremberg ».

Emile André « au talent si personnel » est considéré comme un original. La commande de C.Renauld constitue un acte essentiel qui a doté Nancy d’une œuvre majeur.

LE DEROULEMENT DE LA CONSTRUCTION :

Le maître d’ouvrage  est Charles Renauld, les maîtres d’œuvre sont Emile André qui a réalisé les façades et Paul Charbonnier qui a fait les aménagements intérieurs. « L’immeuble et la construction dans l’Est » qui rend compte de l’état d’avancement du chantier annonce trois architectes : Emile André, Paul Charbonnier, et Gaston Munier mais seul André et Charbonnier signent l’œuvre.

              Emile André (1871-1933) est le fils de Charles André. Il fait ses études à L’ENSBA dans l’atelier Laloux. Il suit une formation théorique à l’école des Beaux –Arts de Paris. Cependant il ne finit pas ses études mais complète sa formation par des voyages comme l’Egypte,  le Moyen –Orient. Il est un membre actif de l’école de Nancy. Il commence sa carrière d’architecte à Nancy en 1900 et participe à la construction du 1e bâtiment art nouveau de la ville : les magasins Vaxelaire, rue Saint Jean.

Paul Charbonnier (1865-1953) étudie à l’école des Beaux –Arts de Nancy et entre 1888 et 1895 à l’école nationale des Beaux –Arts de Paris. Il s’inspire fortement des principes de Viollet-le-Duc. Il exerce à Nancy entre 1900 et 1952.  1901 il devient membre école de Nancy. En 1903 il est architecte des monuments historiques de Nancy et en 1926 architecte départemental de Meurthe-et-Moselle.

Le premier projet est daté du 8 juillet 1907 or ce n’est qu’en juin 1908 que l’immeuble à l’angle des rues Chanzy et Saint-Jean est rasé.

En janvier 1908, Paul Charbonnier dessine la façade de la rue de Saint-Jean qui n’est pas exécutée. Juillet 1908 : Début des travaux. Le gros œuvre est confié à l’entreprise Evrard, qui est achevé en hiver 1909.

Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1910 les locaux sont déménagés de la rue Saint Dizier à la nouvelle banque.

La construction extrêmement rapide de cet ensemble monumental est due à l’utilisation d’une structure en béton armé. Marqué à l’extérieur par un très bel appareil de revêtement qui ne permet pas d’imaginer une structure aussi moderne, la Banque Renauld est à Nancy l’un des premiers grands chantiers qui utilisent ces nouveaux matériaux de structure.

La première campagne se déroule de 1908 à 1910, on peut alors remarquer que la date est portée sur un pilier du porche. Une deuxième campagne, dans la continuité de la première englobe une petite maison qui séparait la banque de l’immeuble du notaire Mr Houot, du 7 rue Chanzy. Alors la petite maison voisine est démolie en 1912, on obtient une extension qui garde le même esprit stylistique en offrant deux travées supplémentaires au bâtiment initial.

LE GROS ŒUVRE :

-La construction est réalisée en calcaire, pierre de taille de moyen appareil.

-En granit pour le décor extérieur du rez de chaussée en grand appareil.

-Moellons

-Enduit extérieur.

-Ardoise pour la couverture

On constate une structure en béton armé, revêtue de pierre de taille.

Un plancher en béton armé est réalisé par l’entreprise Evrard, concessionnaire du système Hennebique (système d’armature monolithique du béton, des barres de métal de section cylindrique qui peuvent se recourber et s’accrocher les unes aux autres)

Selon les techniques de l’époque, la charpente métallique est exécutée par la société de la « grande chaudronnerie Lorraine ».

On remarque qu’aucune armature métallique n’est visible mis à part la structure  de la verrière.

LE SECOND ŒUVRE :

-On retrouve du zinc pour la toiture,

-du marbre,

-des bois précieux sculptés comme les comptoirs, portes, revêtements muraux,

-de la ferronnerie ouvragée par l’atelier Majorelle.

-des verrières et des vitraux crées par Jacques Gruber

-de la mosaïque pour le sol

- Ascenseur par Maison Pifre de Paris

LES PLANS :

Selon le cadastre de 1972, la banque se situe sur la parcelle 277, section BY

Les différents étages sont desservis par divers escaliers dont un escalier tournant à retour avec jour. Un 1er escalier dessert les étages, le 2e donne accès a la galerie du hall, le 3e conduit aux coffres en sous-sol. Nous allons parler de 3 étages en particulier bien que la structure comprenne un sous-sol, 5 étages carrés, un étage de combles et un étage de surcroît

1)Plan du sous-sol

Au premier abord ce qui marque c’est ce chemin de ronde qui entoure le coffre de la banque et le coffre du public, de plus un escalier mène aux coffres ; on peut y accéder aussi par un ascenseur. Puis autour de ce chemin de ronde s’administre les archives, les calorifères (c’est un dispositif de chauffage, prévue par le sol), qui possède lui aussi un escalier qui parvient directement à ces applications. Enfin on trouve les caves des appartements et on y accède aussi par un escalier qui nous y conduit directement.

Chaque partie possède un escalier direct.

2)Plan du rez-de-chaussée :

Un escalier arrondi, sous la tour porche, mène au rez-de-chaussée surélevé pour corriger la pente de la rue Chanzy.

Le rez-de-chaussée se présente comme un immense rectangle. On accède directement au Grand Hall, il présente une forme carrée, qui supporte une galerie, un deuxième niveau. Le hall est encadré par des bureaux de part et d’autre de la rue de Chanzy et de la rue Saint Jean.

Au fond, avec des surfaces d’égales importances, sont affectés aux locaux professionnels réservés aux « titres et coupons ».Aujourd’hui cette espace a connu un réaménagement notoire.

Puis ce même espace est prolongé par un aménagement pour le personnel qui sont les vestiaires, lavabos et toilettes. A coté de ce même espace se situe, à l’angle du bâtiment, l’entrée des employés, il est alors important de stipuler que traditionnellement l’entrée des employés est prévue à part de l’entrée principale.

Sur le flanc droit du rez-de-chaussée,  aveugle du à l’accolement d’autres immeubles, sont disposés un monte charge, une descente au coffre, au centre l’escalier menant au 1e étage, un ascenseur, et à l’angle de la rue Saint Jean à coté des caisses l’escalier conduisant aux appartements.

            3)Plan de la galerie

            Cette galerie surplombe le Grand Hall, suit la disposition de la verrière. De cette galerie, on peut accéder au bureau du directeur, situé juste au-dessus du porche et épousant les mêmes formes. On y trouve d’autres bureaux et on peut aussi rejoindre l’escalier menant aux appartements.

4)Plan du second étage :

Cet étage est privatif. On distingue deux verrières qui sont des puits de lumière et où s’aménagent autour les pièces à vivre.

Sur la partie du coté de la rue Chanzy, on compte quatre chambres puis à l’angle de cette même rue et de la rue Saint Jean, se situe le salon, qui donne sur l’ancienne place Saint Jean (actuelle place Maginot), communiquant avec la salle à manger. Au-dessus  du salon se situe la tour, on peut émettre l’hypothèse que le centre du salon correspond à l’emplacement même de la flèche de la tour.

Puis entre les deux verrières se situe une terrasse.

Sur le flanc aveugle, du coté de la maison Houot, on retrouve les toilettes, la salle de bains. Sur l’autre flanc aveugle, on trouve une chambre aux armoires, une laverie, une cuisine, un office, donc se sont tous les locaux de services. Enfin dans l’angle de la rue Saint Jean, on retrouve les escaliers.

Cet immeuble comprend aussi des combles.

LA BANQUE EN ELLE-MEME : ELEVATION EXTERIEUR

On dénombre cinq niveaux dont deux réservés aux bureaux c'est-à-dire le rez-de-chaussée et le 1e étage. Les autres niveaux sont privés.

Cet ensemble est dominé par une tour d’angle érigée en axe de symétrie, elle est arrondie au 1e et 2e niveau puis elle passe à un plan octogonal au 3e niveau, enfin se transforme en une flèche.

Cette tour est fondée sur trois piliers formant des arcs en anses de panier, développant une répétition sur les ouvertures.

On accède au rez-de-chaussée par un escalier arrondi, culminé par la tour porche. Au début du XXe siècle, une grille en fer forgé, escamotable, fermait l’entrée pendant les heures de fermetures, cependant aujourd’hui celle-ci a disparut.

Nous pouvons établir un parallèle avec la maison Huot situé Quai Claude Le Lorrain, les lignes et des éléments  comme les pignons lucarnes y sont présent.

La façade est décorée de nombreux motifs floraux et végétaux. Au-dessus des fenêtres, les linteaux  des bureaux du rez-de-chaussée, reçoivent une frise sculptée au motif de pommes dans leurs feuillages.

En dessous de l’avancée du toit, c'est-à-dire au 4e niveau,  une frise de marguerite entoure  la tour, ondulant dans sa partie inférieure, elle semble s’accrocher à la clé du linteau. Puis elle est surplombée de fleurs, disposées à intervalle égale. Ces fleurs sont fragmentées par des éléments en saillie comportant des motifs de fougères comme pour rompre une éventuelle monotonie.

Du coté de la rue Saint Jean, on retrouve ces motifs floraux mais dans une élaboration plus minimal, les fleurs semblent encastrées comme dans des petites niches et séparées par de petits pilastres encastrés. De plus ces motifs se retrouvent sur le balcon.

Les balcons en ferronnerie ne sont que délicates volutes qui s’entremêlent délicatement avec des ginkgo biloba qui signifie « arbre aux mille écus » ( Notez la petite évocation à l’argent ….aux MILLES ECUS). De plus on retrouve cette plante le ginkgo biloba sur les bagues métalliques qui sont à la naissance des arcs des piliers, qui soutiennent la tour porche. Les balustrades des balcons se terminent en boutons de fleurs, elles ajourent l’appareil de pierre de la façade.

Les ornements sculptés sont ainsi disposés sur les nervures et ils répondent à l’axe de symétrie proposé par la tour porche. Les deux lucarnes pignons introduisent un équilibre en se répondant, approximativement, à égale distance de chaque de chaque coté du départ de la flèche.

Des lignes verticales, dessinées par les travées qui regroupent les fenêtres par séries de trois (rythme de baies triples que l’on retrouve régulièrement sur la façade) dans l’avancée principale du bâtiment et par série de deux dans ses prolongements qui sont équilibrées par des éléments horizontaux marqués par des entablements, balcons et corniches en saillie.

Cependant le bâtiment présente une certaine simplicité dans ces lignes qui est cassée par la tour d’angle octogonale mais aussi par l’avant corps de la rue Chanzy, puis par la différence de niveau, se réfléchissant dans la disposition des balcons.

Or cette tour qui connaît des tracées droits et des angles assez aigus, s’adoucit avec des formes plus arrondies.

Soignée, lisse, tels sont les maîtres mots de la taille des pierres. Le granit rose de la base souligne la blancheur des façades.

Les toits se ferment ou s’ouvrent en suivant des formes variées : les toits sont à longs pans

Le toit de la tour présente des ouvertures trapézoïdales surmontées d’un triangle en avancée, comme la paupière sur un œil. Les pignons reçoivent ont des sculptures complexes, de lion on pourrait les prendre pour des petits gardiens, peut-être les gardiens de la banque.

L’ INTERIEUR :

On accède à la banque par un porche. On passe alors deux portes massives qui ont conservées les poignées d’origine. On débouche dans le Grand Hall de taille assez considérable, qui a bien sur connu des modifications. Ce hall est un espace généreux couronné à l’étage par la galerie précédemment, avec un balcon en ferronnerie délicate et comportant un décor végétal

A l’origine l’agencement du rez-de-chaussée était différent. Ainsi le comptoir en bois exotique se trouvait juste sous l’arcade principale alors qu’aujourd’hui il est situé dans la partie où on trouve les guichets. Pour cela il a été déplacé et découpé. Signalé que le comptoir est inversé, décor à l’intérieur et non plus à l’extérieur. A l’accueil reste aussi un comptoir d’origine. Sur 1 coté  donnant sur la rue Chanzy, se situaient des comptoirs qui étaient les caisses.

Evidemment à l’intérieur, on retrouve abondamment les représentations végétales, on remarque qu’on les décline en menuiserie, ferronnerie, verrerie, sculpture. Les différents éléments qui composent l’intérieur :

*La mosaïque est utilisée pour la décoration du sol.

*La monnaie du pape est omniprésente dans la décoration intérieure. On la retrouve sur les sculptures, verrerie, boiserie (comptoirs) et ferronnerie (rampe d’escalier, balustrades). On peut penser que ce végétal véhicule une symbolique. Nous sommes dans un monde d’argent et de monnaie sonnante et trébuchante qui est représenté par la monnaie du pape.

*On remarque des fougères notamment dans le mobilier du bureau du directeur : bureau lui-même, les fauteuils et la cheminée (sur parties encadrant l’âtre, autour du miroir) qui peut rappeler la décoration extérieure

*De nombreuses courbes, avec des symétries qu’on aperçoit sur les portes, les comptoirs. De plus, on retrouve ces jeux de courbes sur la rampe d’escalier principal où des sortes de tige se mêlent et s’entremêlent pour donner un tout cohérent. On peut souligner que la main courante et la base en bronze de la rampe de l’escalier qui ont été imaginées par Majorelle. Son œuvre est caractérisée par l'utilisation d'éléments naturalistes dans ses formes et ses marqueteries. Démarrée dans les années 90, la production des meubles de Majorelle, embellis par des entrelacements, prend sa source dans la nature comme les plantes en tiges. Au tournant de 1900, il a ajouté un atelier de forge pour les artisans afin de produire des poignées et des charnières dans l'esprit des lignes fluides de son travail de menuiserie. Son atelier était aussi responsable de la réalisation des balcons forgés, des rampes d'escalier et des détails extérieurs de nombreux bâtiments de Nancy au changement de siècle.

*Le limon de ce même escalier qui conduit au 1e étage reçoit un bouquet de monnaie du pape sculpté dans la pierre.

*A l’heure actuelle, où nous parlons de la verrière qui culmine le hall d’entrée, l’originale n’existe plus. Elle fut détruite. La verrière originale fut conçue par Gruber, néanmoins pour se faire une vague idée de ce qu’a pu ressembler cette verrière, on peut se laisser guider par la verrière du hall de la Banque du Crédit Lyonnais. L’œuvre de Grüber, d'une grande qualité graphique et parfois picturale, aux inspirations naturalistes mais aussi symbolistes, est une véritable synthèse des techniques verrières de l'époque. Il est par ailleurs membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901.

*En revanche, si la verrière a disparut, aujourd’hui on peut encore admirer les petits vitraux au-dessus des portes de la galerie, quelques uns ont été détruit, on remarque l’utilisation de verre américain (technique inventée par l’Americain Tiffany), ainsi que la  grande baie qui s’inscrit dans la lignée de la nouvelle verrière.

De même sont conservées de nombreuses ferronneries (on peut citer les trois escaliers qui desservaient les appartements et ceux du hall) avec un décor de fougère et monnaie du pape. Conservation aussi des poignées de portes ouvragées elles aussi dans le style art nouveau. Il en est de même pour les boiseries que l’on peut voir dans les bureaux du rez-de-chaussée ou au 1e étage. Ces boiseries sont utilisées en revêtements muraux.

Une partie remarquablement conservée  est celle du bureau du directeur, qui se situe au premier étage, les boiseries, le mobilier tels que des chaises, bureau, fauteuils et cheminée sont d’origine. Ce mobilier a été conçu par Majorelle. De plus on peut souligner que le bureau du directeur a conservé sa place et fonction initiales depuis la construction de la banque.

CONCLUSION :

A l’époque, on critique le style de la banque à la Nuremberg notamment la tour d’angle qui reçut un accueil controversé, « trop germanique » à une époque où l’Alsace et le Nord de Lorraine appartiennent à l’Allemagne.

            Depuis 1994, le bâtiment est partiellement inscrit (pour l’escalier d’honneur, le comptoir, la galerie à l’étage avec décor, les lambris et le bureau du directeur avec cheminée et lambris) et classé (pour les façades sur rues, toitures et hall) aux Monuments Historiques.

La construction rapide de cet ensemble monumental est due à l’utilisation d’une structure en béton armé et d’une charpente métallique. Marqué à l’extérieur par un bel appareil de revêtement qui ne permet pas d’imaginer une structure aussi moderne, la Banque Renauld est à Nancy, l’un des 1er grands chantiers qui utilise ces nouveaux matériaux de structure.

E.André est  l’un des artisans de la contradiction la plus flagrante du répertoire issu des années 1900. Sa production est nombreuse et variée. Il est plus intéressé par l’élaboration de l’extérieur que l’intérieur des bâtiments.

Il emploi un registre pittoresque dans l’habitat individuel. Sa particularité :notations ornementales sont assez discrètes et ne servent qu’à nourrir les principales articulations des façades tout en respectant la continuité des lignes.

La banque garde toujours ces valeurs bourgeoises à travers à un édifice qui offre une certaine quiétude.

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